Comme chaque année, la date du "jour du dépassement" est calculée en comparant la consommation annuelle de l’humanité en ressources écologiques à la capacité de régénération de la Terre. En 2022, l'humanité a consommé l'ensemble des ressources que la nature met un an à produire et à renouveler ce jeudi 28 juillet, soit un jour plus tôt qu’en 2021.
Cette "dette écologique" s’aggrave d'année en année. En 50 ans, l'humanité a épuisé de plus en plus vite le budget annuel des ressources naturelles que nous offre la Terre. En 20 ans, la date du “jour du dépassement” a avancé de deux mois. Très concrètement, cela signifie qu’il faudrait 1,75 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale de façon durable, selon l'indicateur des ONG Global Footprint Network et WWF.
La France vit à crédit depuis mai 2022
L’indicateur est utilisé pour définir le jour du dépassement à l'échelle mondiale, mais aussi à l'échelle de chaque pays. En France, nous vivons à crédit depuis le 5 mai 2022, soit trois mois avant la date mondiale ! Imaginez si chaque pays du monde consommait et produisait autant que la France… Pour l'ONG WWF, l'objectif de déplacer cette date est possible ! De 10 jours chaque année à l'échelle de la planète, mais pour la France, il faudrait décaler cette date de 25 jours d’ici 2027 grâce au scénario “Planification écologique” pensé avec des objectifs très précis : diviser par deux l’utilisation de pesticides, parvenir à 25 % de terres cultivées en bio, réaliser 700 000 rénovations complètes chaque année, soutenir les alternatives à la voiture comme le vélo, végétaliser l’alimentation et faire baisser de 20% la consommation de protéines animales, sans oublier l’accélération du développement des énergies renouvelables.
Les yeux plus gros que le ventre
Il n’y a aucun doute que les activités humaines sont bien en cause de cette date toujours plus avancée. En 2020, la crise sanitaire liée au Covid a fait reculer le "jour du dépassement" de 3 semaines, le fixant au 22 août. Malheureusement, ces deux dernières années, la consommation de ressources a repris le rythme qui était le sien avant la pandémie.
Et si, à notre échelle, nous luttions aussi contre la surconsommation ? En faisant la chasse aux gaspillages, en raisonnant nos consommations d’énergie et d’eau, en pratiquant l’échange, en donnant une seconde vie aux vêtements et aux objets, mais aussi en se tournant vers des produits mieux faits et plus durables.
Achats conscients
Cette date, qui survient chaque année plus tôt dans le temps, me fait peur. Surtout pour mon fils. Lorsque j’ai créé Nunamae, c’était bien sûr pour faire partie du changement. Sauver du tissu destiné à être jeté pour fabriquer des tapis à la main et en quantité raisonnée… cela a fait immédiatement sens dans mon esprit. Est-ce suffisant ? Je ne sais pas, mais j’ai cette sensation de faire au mieux, d’être responsable. En tant que consommateur, nous avons aussi notre rôle à jouer pour faire que ce jour ne soit plus si avancé. Consommer mieux, ce n’est pas juste mieux consommer dans son assiette. Se tourner vers des achats plus conscients pour son intérieur, c’est aussi mettre sa pierre à l’édifice. Acheter un tapis, un coussin ou encore un pouf Nunamae fabriqué durablement, c’est faire avancer les choses dans la bonne direction, et contribuer également à un monde meilleur et plus éthique.
